Catégorie : Recherche et création

EXPLORATION – En suivant le fil du charbon vers le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (62) – mars-mai 2022

Nos derniers pas à la centrale de Vitry-sur-Seine vers nos premiers pas sur les terrils du nord !

 

Après une longue phase de digestion de cette passionnante aventure artistique et humaine au sein de l’ancienne centrale EDF de Vitry-sur-Seine, nous voici tourné vers l’avenir : le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais !

Le bassin minier est connu pour l’histoire de ses mineurs, les gueules noires et l’exploitation du charbon, et aussi pour ses terrils dessinés par la main de l’homme. On ne peut plus descendre dans une mine aujourd’hui, mais ici, partout, les paysages et les architectures nous racontent l’histoire de ce territoire.

L’intuition de remonter le fil du charbon nous a guidé aux sources de son exploitation et d’une histoire post-industrielle colossale.
Nous sommes donc partis à la rencontre de ce territoire kaléidoscopique qui semble avoir réussi à inscrire sa reconversion dans les traces de son passé.
Depuis 2012 inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, il bénéficie d’un paysage culturel foisonnant où chacun raconte sa part de l’histoire et sa part de responsabilité d’activation de la suite.
Une nouvelle aventure artistique en perspective ? A suivre …

 

Du 28 février au 04 mars 2022 > Première résidence d’exploration accueillie par l’association Porte-Mine à Lens.
12 et 13 Mai 2022 > Deuxième résidence à Loos-en-Gohelle : Rencontre avec les partenaires potentiels

RECHERCHE – Premières observations du végétal sur le métal – Mars 2022 – Vitry-sur-Seine (94)

L'équipe de trois chercheurs du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) qui accompagne TANGIBLE a effectué des observations permettant de déterminer si un développement de mousse, lichens et algues est possible sur ces sphères de métal rouillé. Ces premières analyses ont eu lieu en mars 2022.

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RECHERCHE – Observation du vivant suspendue pendant le confinement – mars-avril 2020

En ces temps de confinement, il ne nous est plus possible d’observer et de relever l’évolution du vivant à l’intérieur de la centrale.

Sauve qui peut … les boulets rejoignent leur position juste à temps…

Quelques jours avant le début du confinement, l’équipe de TANGIBLE a pu procéder à la sortie des boulets du cœur de l’usine, première étape nécessaire à leur ensemencement.

… MAIS UN ENSEMENCEMENT DÉCALÉ JUSQU’À NOUVEL ORDRE.

Pour la suite du processus, il va falloir être patient, les mousses qui avaient été isolées et préparées pour être semées sur les boulets ne pourront pas être utilisées à temps et seront probablement perdues. Cependant, nous comptons sur nos veilleurs discrets pour observer la croissance du vivant dans la centrale en attendant notre retour espéré début septembre.

 

… EN ATTENDANT bien loin de la centrale

Les TANGIBLE dispersés et isolés, n’en restent pas là ! Des tentatives concertées d’ensemencement d’objet métalliques éclosent ça et là. Des mousses prélevées sur des cuves sont réduites en broyat puis déposées et fixées à l’aide de toiles d’araignées sur des boules de pétanques.

RECHERCHE – Inventaires des écosystèmes présents sur le site de la centrale en collaboration avec des chercheurs du MNHN – Vitry-sur-Seine (94) – sept. 2019

En arpentant l’ancien bloc-usine, à l’arrêt depuis 2015, TANGIBLE a pu constater la présence de mousses, de fougères et l’apparition de traces animales.
Soucieuse de comprendre l’action du vivant sur le démantèlement de la centrale, TANGIBLE a invité plusieurs chercheurs et naturalistes pour faire l’inventaire du vivant dans le lieu.

Un terrain de recherche hors norme

Sébastien Leblond et Caroline Meyer

Après un premier échange avec Xavier Japiot, naturaliste, rencontré au Musée de la chasse et de la nature dans le cadre d’un séminaire. TANGIBLE a invité les chercheurs Sébastien Leblond et Caroline Meyer, spécialistes des mousses et des lichens au Muséum National d’Histoire Naturelle à investir l’ancienne usine à charbon pour effectuer des relevés et y développer l’étude des écosytèmes présents.
Explorer le bloc usine de la centrale en démantèlement offre un cadre d’investigation inhabituel pour l’étude de la re-colonisation d’un milieu vierge par les végétaux. Cette collaboration apportera des réponses scientifiques sur les mécanismes de développement des mousses sur des substrats métalliques, sujet peu étudié. TANGIBLE a donc souhaité travailler avec les 2 chercheurs sur la colonisation du métal rouillé par le vivant.

Pierre Noël

Une étude expérimentale sur l’ensemencement et la croissance de mousses sur des boulets en acier débutera en octobre 2019. Cette étude a pour objectifs de développer une méthodologie de culture de mousses sur des surfaces rouillées et de comprendre les mécanismes et les facteurs
impliqués dans la croissance des mousses. Outre l’apport scientifique du projet, celui-ci favorisera l’utilisation des mousses dans le monde de l’art et fera découvrir au public l’émerveillement de la naissance d’un nouvel écosystème.

Christine Rollard

Pour l’occasion, le laboratoire de chimie de la centrale sera remis en fonctionnement et nous servira de support de mise en scène pour regarder le vivant de près et l’accompagner dans son développement et son chemin de mutation. C’est Pierre Noël, naturaliste et spécialiste des crustacés d’eau douce, qui guidera l’équipe pour les mises en culture au sein du laboratoire réhabilité.

Concernant les espèces animales, Christine Rollard, spécialiste des araignées a rejoint l’équipe.

 

Qui vit et se développe dans la centrale ?

Quatre espèces différentes d’araignée ont été déjà répertoriées. Deux espèces de pholques avec leur toile en nappes caractéristique dont une du groupe des tégénaires dont la toile est prolongée par un entonnoir qui se loge plutôt dans les angles. Belle trouvaille de ces recherches une ponte de zoropse à pattes épineuses qui est une espèce sans toile. Ont également été identifiées également des opilions, un autre arachnide communément appelé « faucheux » . Selon Christine Rollard, les araignées sont les premières à avoir colonisé la centrale et c’est par l’accumulation des graines qui se logent dans leurs toiles que l’ensemencement des sols débute.

L’apparition de fougères, scolopendres, ainsi que des tardigrades (animal unicellulaire), repérés par Pierre Noël, et plusieurs autres cyanobactéries, comme les nostocs qui se développent dans les mousses à été observée. Ces organismes témoignent d’une trame verte qui arrive à prendre possession de l’intérieur de la centrale. On peut donc observer un cycle se mettre en place dans une échelle de temps concomitante à celle du démantèlement. Il s’agit de mener une étude sur le développement du vivant dans cet espace intermédiaire et normalement inadapté à devenir un abri-gîte pour ces espèces.

 

RECHERCHE – Le végétal au coeur de l’ancienne centrale EDF à Vitry-sur-Seine – avril 2019

 

 

 

 

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<p> »]Pour TANGIBLE, la place du végétal sur le site de l’ancienne centrale EDF est au cœur du projet Points de vue (2018-2020).

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Les actions en 2018

Depuis 2018, les archéographes ont pu observer, récolter et accompagner le développement de ce nouvel écosystème en germe depuis la fermeture industrielle du site. Lors des visites archéographiques de juin 2018 dans le parc à charbon, les archéographes ont rendu le public parti prenante de la pérennité symbolique et esthétique de cet écosystème naissant, en observant les diverses espèces végétales présentes sur le site et également et en semant de manière éparse quelques graines des espèces identifiées, scellant ainsi l’engagement du site à se renouveler. La recherche artistique menée sur le site d’avril à octobre 2018 amènera TANGIBLE a célébrer le retour du végétal dans le parc à charbon, propagation d’une nouvelle énergie.

 

Retour en images sur ces plantes à haut potentiel de transformation
revoir Transformateur ici

 

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La recherche artistique en 2019 

 

 

 

 

 

 

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<p> »]Depuis janvier 2019, c’est le corps de l’usine qui devient le terrain de création de TANGIBLE. C’est à travers une des fictions documentaires (baptisées les Mues, dont le tournage débutera en mai 2019) que le végétal est de nouveau mis à l’honneur cette année. Le travail d’inventaire des populations végétales actrices de la mutation du lieu se poursuit.

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Cette mue étudie l’action des plantes et des mousses sur la transformation du site et la possibilité d’une coopération humaine et végétale pour participer au démantèlement de la centrale. Il s’agit donc d’un acte de végétalisation.

Des pièces emblématiques de la transformation du charbon en énergie – les boulets des broyeurs à charbon – seront le support de cette végétalisation qui activera le processus de leur décomposition. Avec l’appui de paysagistes, d’ethnobotanistes et d’éthologues, TANGIBLE souhaite inverser le point de vue sur l’usine pour la regarder à travers les « pores » du végétal ou de l’animal et de leurs actions respectives.

Egalement accompagnée par des spécialistes des bryophytes du Muséum National d’Histoire Naturelle, l’équipe artistique recouvrira les boulets de différents mélanges organiques afin d’étudier l’action chimique des mousses et lichens sur le métal et la possibilité de s’y développer. Pour l’occasion, le laboratoire de chimie de la centrale sera remis en fonctionnement et servira de support de mise en scène pour regarder le vivant de près et l’accompagner dans son développement et son chemin de mutation.

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RECHERCHE – Les mues – mise en oeuvre de gestes rituels – corps de l’ancienne centrale EDF à Vitry-sur-Seine – janv. 2019

 

 

 

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<p> »]TANGIBLE poursuit sa résidence de création au cœur de l’ancienne centrale EDF de Vitry-sur-Seine. Depuis Janvier 2019, elle investit le bloc usine et commence son dialogue avec les imposantes machines de la centrale.

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Ce dialogue entre l’équipe de TANGIBLE et la Centrale soulève la question du vivant (végétal et animal) qui commence tout naturellement à ré-investir l’espace et enclencher la mutation du site. Cela amène les artistes à penser la création de gestes rituels qui seront déclinés et exposés par des fictions documentaires : Les Mues.

Pourquoi la mue ? Le terme mue nous évoque la fragilité et la globalité de l’espace du vivant sur la planète, comme une peau. Qu’elle soit humus, plantes ou bactéries, elle est le support et la condition de toute société, humaine, végétale et animale. Nous cherchons donc ici à considérer le vivant comme un écosystème global, reliant le destin de chaque vie à celle des autres. Chaque mue va ainsi traduire, pour chaque objet ou chaque situation décrite ci-dessous, un potentiel de transformation : décomposition, dissolution voire métamorphose.

 

 

 

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<p> »]Jungles du Douanier Rousseau, ombres chinoises, végétalisation des machines, création d’un « espace d’air pur », transformation des tableaux de commandes constituent les premiers gestes imaginés par TANGIBLE pour les mues.

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RÉSIDENCE – Points de vue – Premier Pivot – Transformateur – mars à oct. 2018

Pour la première année de points de vue (2018), dix archéographes ont investi les parcs à charbon de la centrale edf des ardoines à vitry-sur-seine (94). huit mois de résidence au total pour donner vie à un parcours artistique baptisé transformateur. retour en images sur les derniers temps de résidence.

 

 

 

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EXPLORATION – du corps de l’usine à Vitry-sur-Seine – avril 2018

L’ancienne centrale thermique à charbon EDF de Vitry-sur-Seine (94), fermée depuis avril 2015, entame son long démantèlement. Les archéographes de Tangible se sont rendus à l’intérieur pour une visite exceptionnelle de ses entrailles ! Guidés par un des maîtres des lieux, Nabil Aouit, électricien et d’anciens ouvriers, messieurs Miel, Percheron, Mengual et Gazo, le moment a été consacré au partage et à la transmission.

 

 

 

 

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